Manager et coach : le combo idéal pour gérer les jeunes en entreprise ?

Nombre d’entreprises déplorent actuellement leur difficulté à retenir les jeunes talents de la génération Z. À quoi aspirent donc ces jeunes dans le monde du travail ? Quelle méthode de management est la meilleure pour gérer les intergénérations ? Et si le bon manager était aussi un coach ?

On définit généralement comme la « génération Z » les jeunes nés à partir de l’an 2000, ceux qui arrivent sur le marché de l’emploi. Comme leurs prédécesseurs, les générations X et Y, on leur prête des comportements et des valeurs qui caractérisent leur époque :

• Digital natives, ils sont nés connectés et veulent que tout aille vite. Toujours en quête de nouveauté, ils zappent quand ils s’ennuient. Familiers de Snapchat, Instagram, YouTube et compagnie, ils aiment travailler en réseau et rejettent une conception pyramidale de l’entreprise.
• Même s’ils peuvent parfois être ressentis comme auto-centrés, ils ont un sens exigeant des valeurs éthiques, se montrent soucieux de transparence, et savent s’engager pour de grandes causes comme la protection de l’environnement.
• Si certains se sentent en décalage avec les modèles traditionnels d’enseignement, ils ont soif d’entreprendre et d’innover pour peu qu’on leur accorde une liberté d’action et qu’on apprécie leur singularité. Les expériences multiples et les changements de voie professionnelle leur font moins peur qu’à leurs aînés.
• Ils expriment cependant quelques attentes face au monde de l’entreprise, privilégiant leur bien-être personnel à la recherche de performance. Ils sont aussi réalistes voire pessimistes sur leur avenir professionnel face au risque de précarité de l’emploi.

Alors quelle stratégie managériale est la plus efficace pour gérer la génération Z au sein d’une entreprise ? Pour répondre à ces attentes des jeunes, la posture de coach s’avère intéressante à plusieurs titres.

Le « manager-coach » privilégie la dimension humaine et relationnelle : il est à l’écoute et sait respecter et prendre en compte la singularité de chacun pour lui fixer des objectifs personnalisés. Dans une relation à l’autorité différente, on attend de lui disponibilité et ouverture d’esprit.

Il sait accorder sa confiance et laisse à ses jeunes collaborateurs la latitude nécessaire pour travailler en autonomie. Il fait ainsi le pari de la responsabilisation pour stimuler la motivation et la créativité de ses collaborateurs. Il donne le droit à l’erreur sans diaboliser un échec car se tromper, c’est apprendre et progresser.

Il s’appuie sur le travail en équipe et en réseau, et encourage à mutualiser les compétences de chacun pour assurer la réussite collective. Les maîtres-mots sont : collaborer et partager, dans une conception moins verticale de l’organigramme de l’entreprise.

Ce « manager-coach » peut donc répondre aux attentes des jeunes s’il tient cette posture de guide, facilitant leur réussite et leur épanouissement dans l’entreprise.